Infos & Ressources .

Quand l'Office de lutte contre la cybercriminalité demande à Google le retrait d'un photomontage d'Emmanuel Macron

L'office central de lutte contre la cybercriminalité a exigé le retrait d'un photomontage comparant Emmanuel Macron à Pinochet sur le réseau social Google+.

L'article de CheckNews, un service de vérification d'information appartenant au quotidien Libération, publie un article fort intéressant intitulé "La police a-t-elle réellement demandé à Google la suppression d’un photomontage d’Emmanuel Macron ?". 

Dans cet article, on y découvre que l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information a réclammé le retrait d'un photomontage mettant en scène Emmanuel Macron, son premier ministre et son ministre de l'Intérieur dans le rôle du dictateur Augusto Pinochet et ses officiers. C’est cette photo (ci-dessous, à droite), qui a inspiré un internaute dans un détournement hébergé (ci-dessous à gauche) sur le résau social Google+. 

Le post en question a été publié le 14 décembre 2018, et la demande de retrait a été effectuée le 14 janvier 2019. "Les plateformes comme Google, Twitter ou Facebook, communiquent toutes les demandes de suppression de contenus qu’elles reçoivent au site Lumen Database, qui est un projet de recherche de l’université américaine Harvardnotamment financé par Google" explique l'article de CheckNews. Contacté par Libération, l’office refuse de préciser pourquoi il a supprimé ce contenu.

tinternet

Comme l'explique le site spécialisé NextImpact on peut s'interroger quant au retrait d'une telle photo réclamé par un organisme dont les principales missions sont les intrusions informatiques, les escroqueries informatiques, la contrefaçon de carte bancaire, les fraudes aux opérateurs de communications électroniques ou encore l'assistance technique aux services de police.

"On comprend encore mal que cet organisme dédié à la lutte contre la cybercriminalité déploie ses compétences pour traquer une photo détournée, représentant son supérieur, le ministre de l’Intérieur, outre le Premier ministre et le président de la République" écrit justement NextImpact. "Elle pose notamment la question de la base légale de cette requête de suppression de contenu (à laquelle Google n’a pas encore accédé)" explique également Libération.